Migration selon l’ONU : dĂ©finition et cadre international

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La migration est un phĂ©nomène mondial qui touche des millions de personnes chaque annĂ©e. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la migration dĂ©signe le dĂ©placement de personnes d’un pays vers un autre pour diverses raisons, qu’elles soient Ă©conomiques, politiques ou environnementales. Ce mouvement de population est encadrĂ© par un ensemble de normes et de conventions internationales visant Ă  protĂ©ger les droits des migrants et Ă  faciliter leur intĂ©gration dans les sociĂ©tĂ©s d’accueil.

Les cadres juridiques internationaux, tels que la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et le Pacte mondial sur les migrations de 2018, établissent des principes fondamentaux pour garantir un traitement humain et équitable des migrants. Ces accords encouragent la coopération entre les États afin de gérer les flux migratoires de manière ordonnée et sécurisée, tout en respectant la dignité et les droits fondamentaux des individus en déplacement.

DĂ©finition de la migration selon l’ONU

La migration, telle que dĂ©finie par les Nations Unies, englobe le dĂ©placement de personnes Ă  travers les frontières internationales ou Ă  l’intĂ©rieur d’un mĂŞme pays. Plusieurs raisons motivent ces mouvements : Ă©conomiques, politiques, environnementales ou encore sociales. Les migrations internationales concernent particulièrement les flux de population entre diffĂ©rents États, souvent en quĂŞte de meilleures conditions de vie ou fuyant des situations de crise.

Au 1er juillet 2020, le nombre mondial de migrants internationaux Ă©tait estimĂ© Ă  281 millions. Ce chiffre illustre l’ampleur du phĂ©nomène et la nĂ©cessitĂ© de disposer de cadres appropriĂ©s pour gĂ©rer ces mouvements. Les migrations ne sont pas un phĂ©nomène nouveau, mais leur intensitĂ© et leur complexitĂ© ont considĂ©rablement augmentĂ© ces dernières dĂ©cennies, en partie Ă  cause de la mondialisation et des conflits persistants.

Les catĂ©gories de migrants selon l’ONU

Les Nations Unies différencient plusieurs catégories de migrants :

  • RĂ©fugiĂ©s : individus fuyant des persĂ©cutions, des conflits armĂ©s ou des violences gĂ©nĂ©ralisĂ©es.
  • Travailleurs migrants : personnes se dĂ©plaçant principalement pour des raisons Ă©conomiques.
  • Migrants climatiques : individus contraints de quitter leur rĂ©gion d’origine en raison de catastrophes naturelles ou de changements environnementaux.

Ces distinctions sont majeures pour appliquer les cadres juridiques et les protections adĂ©quates Ă  chaque situation. La protection des droits des migrants est un enjeu central pour les organisations internationales comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR).

Les cadres internationaux

Les cadres juridiques internationaux régissant la migration incluent plusieurs conventions et pactes adoptés par la communauté internationale :

  • Convention de 1951 relative au statut des rĂ©fugiĂ©s : protège les rĂ©fugiĂ©s en leur garantissant des droits fondamentaux.
  • Pacte mondial pour des migrations sĂ»res, ordonnĂ©es et rĂ©gulières : adoptĂ© en 2018, il encourage la coopĂ©ration entre États pour une gestion humaine et efficace des flux migratoires.
  • Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 : reconnaĂ®t la contribution positive des migrants au dĂ©veloppement durable.

Ces instruments internationaux visent à garantir que les migrations soient gérées de manière sûre, ordonnée et régulière, tout en respectant la dignité et les droits de chaque individu impliqué.

Cadre juridique et institutionnel international

Les Nations Unies ont mis en place un cadre juridique et institutionnel pour gérer les migrations internationales. La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole de 1967 constituent les piliers du droit des réfugiés. Ces instruments garantissent des droits fondamentaux aux personnes fuyant des persécutions ou des conflits.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), créée en 1951, joue un rĂ´le central dans la gestion des migrations. Elle supervise le Centre d’analyse des donnĂ©es migratoires mondiales, qui hĂ©berge le Portail mondial des donnĂ©es migratoires. Ce dernier fournit des informations majeures pour la prise de dĂ©cision en matière de politique migratoire.

Principaux accords et programmes

  • Le Pacte mondial pour des migrations sĂ»res, ordonnĂ©es et rĂ©gulières, adoptĂ© en dĂ©cembre 2018 Ă  Marrakech, vise Ă  amĂ©liorer la coopĂ©ration internationale. Ce pacte encourage une gestion humaine et coordonnĂ©e des migrations.
  • Le Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 reconnaĂ®t la contribution positive des migrants Ă  la croissance inclusive et au dĂ©veloppement durable. Les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) incluent des cibles spĂ©cifiques concernant les migrations.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR) et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) fournissent une assistance et une protection aux rĂ©fugiĂ©s et aux apatrides. Le HCR rapportait que le monde comptait 35,3 millions de rĂ©fugiĂ©s Ă  la fin de 2022.

Le Projet Migrants Disparus, géré par l’OIM, a enregistré 61 867 décès de migrants depuis 2014, soulignant les dangers des migrations irrégulières et la nécessité de renforcer la sécurité des routes migratoires.

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Les enjeux et défis contemporains de la migration

Le XXIe siècle voit émerger des défis migratoires complexes et interconnectés. La crise des réfugiés, exacerbée par les conflits en Syrie, au Yémen et en Afghanistan, illustre la nécessité de réponses coordonnées. Le changement climatique force des millions de personnes à quitter leurs terres, créant de nouvelles catégories de déplacés.

La gestion des flux migratoires vers l’Europe, notamment via la MĂ©diterranĂ©e, reste un point de tension. Le rĂ´le des pays de transit comme la Turquie ou la Libye dans l’accueil et le traitement des migrants est fondamental. Les politiques migratoires restrictives de l’Union europĂ©enne, combinĂ©es Ă  des accords bilatĂ©raux, cherchent Ă  endiguer les arrivĂ©es tout en respectant les droits humains.

Le cas de Roma, une jeune migrante ayant traversĂ© la Turquie, la Grèce et la Bosnie-HerzĂ©govine, illustre la prĂ©caritĂ© des parcours migratoires. Aspirant Ă  devenir mĂ©decin ou dentiste en Finlande, Roma incarne les espoirs et les dĂ©fis des migrants en quĂŞte d’une vie meilleure.

Des organisations comme La Cimade jouent un rĂ´le vital en offrant un soutien juridique et social aux migrants. L’utilisation de l’Ă©criture inclusive par cette organisation dĂ©montre un engagement envers la reconnaissance de l’identitĂ© de chaque individu, indĂ©pendamment de son genre.

L’intĂ©gration des migrants dans les sociĂ©tĂ©s d’accueil demeure un enjeu central. Les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) mettent en avant la contribution positive des migrants Ă  la croissance Ă©conomique et sociale. Les politiques d’intĂ©gration doivent favoriser l’accès Ă  l’Ă©ducation, Ă  l’emploi et aux services de santĂ© pour garantir une inclusion rĂ©ussie.